Indicatif radioamateur – Son histoire et son format

Dernière mise à jour le 7 août 2024

L’indicatif, délivré par l’administration, est l’identifiant de la station d’amateur.
L’opérateur certifié, responsable de l’utilisation qui est faite de sa station, utilisera cet indicatif pour transmettre.
L’indicatif étant attaché à la station d’amateur, si un opérateur autre (dit « occasionnel ») souhaite utiliser la station, il devra obtenir l’autorisation de l’opérateur titulaire, puis, dans son trafic, utiliser l’indicatif de la station qu’il opère, suivi de son indicatif propre.
C’est le cas lors de l’utilisation d’une station d’amateur de radio-club par exemple.

Chaque opérateur doit respecter les prérogatives (bandes de fréquence, puissance, type de transmission) de son certificat personnel lorsqu’il opère sur une station d’amateur.
Il utilisera l’indicatif du radio-club suivi de son propre indicatif lors des transmissions.
Les radioamateurs utilisent le terme de « pirate » pour désigner toute émission hors des réglementations : puissance, limites de bande, usurpation d’indicatif ou trafic sans licence ou autorisation.


Ces infractions peuvent être poursuivies et sévèrement sanctionnées, surtout en cas de brouillage d’autres services.

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L’histoire des indicatifs se confond avec l’histoire du radioamateurisme.
Au tout début de l’émission d’amateur, vers les années 1906–1907, chaque radioamateur choisissait son indicatif comme il le souhaitait.
Dès 1912, la conférence Radiotélégraphique Internationale demande d’établir une liste qui permettra d’identifier tous les opérateurs utilisant le spectre radioéléctrique.

1920 pour les radioamateurs, l’indicatif serait composé d’un chiffre indiquant le pays d’origine suivi de deux ou trois lettres.
Préfixes des pays (1920)
0 : Pays-Bas
1 : Luxembourg
2 : Royaume-Uni
3 : Finlande
4 : Allemagne
5 : Royaume-Uni
6 : Royaume-Uni
7 : Danemark
8 : France
9 : Suisse

En 1921, un réseau d’émission d’amateur fonctionne dans la région Marseille et chacun s’identifie avec un indicatif personnel de son choix : presque tous les nouveaux amateurs utilisent 8AAA, signe de l’influence des anciens du 8e Génie.
Sous la pression des amateurs, l’adminisration des PTT délivre le 13 juillet 1921 la première autorisation d’émission d’amateur sous l’indicatif « 8AA » à André Riss de Boulogne-sur-Mer.
Ce furent ensuite 8AB (Léon Deloy), 8BF (Pierre Louis), 8CA (Réginald Gouraud), 8GL (Jack Lefebvre)…
Les indicatifs étaient réattribués au fur et à mesure qu’ils n’étaient plus utilisés.
Étant donné que les liaisons transatlantiques ne s’envisageaient pas à ce moment, radioamateurs des États-Unis ont pris le chiffre « 1-9 » ; les risques de confusions avec l’Europe n’existaient pas encore.
Ce système a été conservé jusqu’en 1923 où la première liaison transatlantique (8AB, Léon Deloy et 1MO, Fred Schnell) a nécessité d’augmenter le nombre de préfixes nationaux en raison du grand nombre de pays pouvant potentiellement être en contact.
Pour cela, on a adjoint une lettre en tête de l’indicatif, qui, au départ, était l’initiale du pays.
Mais le nombre de pays devenant de plus en plus grand, il a fallu ajouter une deuxième lettre pour certains pays jusqu’à arriver au système actuel.
L’ajout des préfixes de nationalité sous forme de lettres a permis d’utiliser le chiffre pour créer des catégories internes à chaque pays ; différenciation chronologique et, plus tard, de la classe de licence. (D’après l’étude de ON4LEN et la liste des anciennes stations du service historique du REF-Union.)

Format actuel de l’indicatif radioamateur
Cet indicatif obéit à un format standard de la forme PPxSSSS défini par le Règlement des radiocommunications :
PP préfixe permettant d’identifier le pays, parfois en rapport avec son nom :

  • F pour la France,
  • G pour le Royaume-Uni (Great Britain),
  • HB pour la Suisse (Helvetischer Bund),
  • I pour l’Italie,
  • ZL pour la Nouvelle Zelande, etc…

Parfois non :

  • ON à OT pour la Belgique,
  • VE pour le Canada.

Par contre il faut remarquer que l’indicatif de presque tous les anciens dominions de la couronne britannique commence par un V lettre attribuée à l’origine au Royaume Uni : Canada VE, Inde VU, Australie VK, les T.O.M. britanniques VP.
Ces préfixes sont identiques à ceux utilisés pour identifier les aéronefs ou les bateaux, ou des stations radio autres qu’amateurs ; 
X un chiffre qualifiant la classe de licence ou la zone géographique ; quelques fois il peut y avoir plusieurs chiffres par exemple pour célébrer un événement spécial.
SSSS le suffixe personnel attribué au titulaire constitué généralement de 1 à 3 caractères, mais pouvant aller jusqu’à 4 caractères compte tenu de l’augmentation du nombre de radioamateurs et du fait que, dans la mesure du possible, les anciens indicatifs ne sont pas réutilisés.
Ce groupe de caractères est complété par le suffixe PPxSSSS/P ou /M ou /MM ou /AM:

  • /P pour les activités portables: station radio démontable utilisée pendant des haltes (ou en des points déterminés) à l’intérieur des limites géographiques d’un pays ou d’un continent.
  • /M pour les activités mobiles: station radio utilisée en mouvement (ou pendant des haltes en des points non déterminés) à l’intérieur des limites géographiques d’un pays ou d’un continent.
  • /MM pour les activités maritimes mobiles: station radio utilisée à bord d’un navire en mer, et qui n’est pas amarré en permanence.
  • /AM pour les activités aviations mobiles: station radio utilisée à bord d’un aéronef aux États-Unis ou d’un véhicule aérospatial.

En Europe l’utilisation d’une installation de radioamateur dans un aéronef est strictement interdite.

Les relais et balises françaises ont un indicatif commençant par F1Z ou F5Z.
Exemple la balise de Beaune : F1ZAW.
Exemples : F5ABC est une station radioamateur française fixe disposant de tous les privilèges ; ON3ABC est une station radioamateur belge utilisée par un amateur disposant d’une licence de base (novice) ; VE2AAA est une station radioamateur canadienne située au Québec.

Dans certains pays, par exemple au Canada, le préfixe associé à un chiffre est déterminé par la région où se trouve la station.
En Russie, les chiffres dépendent de l’Oblast (région) dans laquelle réside l’amateur.

Le détail des indicatifs selon les pays et provinces peut être obtenu sur les sites radioamateur, comme l’ARRL.

Publication Radioland Octobre 2016 Source : Wikipédia

Grille de codification des indicatifs radio amateurs en France.jpg

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Source officielle: RadioLand

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